La brouette de l’injustice

Jean-Louis Guimberteau n’est pas comme tout le monde.

En 2010, il entreprend un périple de Bordeaux à Paris, avec pour seule compagnie sa brouette. Depuis cette date, M. Guimberteau a déjà fait ce parcours 5 fois.

Une revendication à l’aide d’une brouette

Jean-Louis Guimberteau a créé « Les Oubliés Du Divorce ». Victime du divorce de ses parents, il a été placé en famille d’accueil, où il se plaisait à l’âge de 3 ans. A ses 7 ans, sa mère décide de le reprendre avec elle, mais l’éloigne de son père et toute famille paternelle. Il perd donc tout contact, et se retrouve des années plus tard sans héritages de son père, et perd le droit du toit de ce dernier. Il décide donc de revendiquer ses droits, d’abord par des grèves de la faim, puis par des marches sur « la route de la souffrance judiciaire », marches de 800 km, entre Bordeaux et Paris.

En février 2016, Jean-Louis a parcouru sa « route de la souffrance judiciaire » pour la 5ème fois.

Brouette de l'injustice de Jean-Louis Guimberteau

Jean-Louis Guimberteau et sa brouette de l’injustice

Dans sa brouette, il a confectionné un cœur avec du plâtre qui repose sur des charbons; « des décisions judicaires qui sont autant de boulets pour les citoyens » dit lui-même Jean-Louis Guimberteau.

25km par jour contre une injustice

Chaque jour, il effectue 25km, avec sa brouette. Il s’arrête chaque jour devant la mairie de sa ville étape. Il espère se faire entendre, chaque année. Ses marches lui auront permis de rencontrer beaucoup de personnes, de les sensibiliser, de leur parler de sa lutte. Certains l’ont même suivi, accompagné, apportant soutien et compréhension.

Si Jean-Louis fait cela, c’est car il sait que, comme lui, des milliers d’enfants sont touchés « C’est une problématique qui va se propager, estime-t-il. Les enfants de divorcés ne sont pas des citoyens de seconde classe ou des sous-citoyens. Ils doivent pouvoir voir leurs deux parents, leurs deux familles. »

Chaque hiver, le marcheur continuera à pousser sa brouette. « Jusqu’à ce qu’on me rende justice. »

Il est soutenu par la fondation C.N.E.T.H. (coordinations nationales des entreprises à taille humaine)

Source : www.courrierdelouest.fr , www.lanouvellerepublique.fr